Moyen-Age
de la technique à l'exercice spirituel


Le Moyen Age a vu l'art des rheteurs antiques devenir un véritable exercice spirituel, on passe à cette époque de rang de technique au service des orateurs à celui de pratique spirituel. Ce sont les prêcheurs et autres prédicateurs qui s'approprient ces pratiques pour les discours et sermons.

Les pratiques des rheteurs de l'antiquité se sont avérées très utiles pour la Scolastique de l'époque, des recueils d'exemples moraux fournissaient au prêcheurs des scènes et figures traduisant une idée morale,
qui sera développée durant le sermon.

Les images conçues pour fixer dans la mémoire les notions morales abstraites étaient donc toujours disponibles comme images mentales.

Les scolastiques ont repris plusieurs arguments d'Aristote pour justifier l'emploi des métaphores et images malgré le peu de considération qu'ils avaient pour la poésie.
Comme le disciple de Platon les scolastiques ont fait une distincion entre la mémoire et le souvenir. Le souvenir consisterait en une action intellectuelle voulue pour retrouver une image mentale précise parmi les impressions enregistrer par la mémoire, ce qui semble signifier que les images mentales (morales ou pas) servirait de point de départ, de base à la réflexion, l'intellectualisation.

C'est a cette époque que fleurisses bon nombre de petits Traités, de manuscrits, qui fournissent a l'orateur des scènes et images morales qui vont l'aider a développer un discours.

C'est ensuite le livre imprimé qui eut un effet considérable sur toutes les pratiques de mémorisation à l'époque de la Renaissance...
L'imprimé rendit moins indispensable les techniques de mémorisation des textes, puisque ceux-ci étaient plus facilement disponibles. Autres révolution dans le petit monde des arts de la mémoire : la presse fut le moyen de diffuser des gravures (images), ainsi au lieu d'indiquer à l'étudiant de l'art de mémoire comment se forger des images mentales &arave; capacité mnésique, on pouvait désormais lui fournir directement des images à mémoriser toutes prêtes.

Ainsi, les images de l'art antique de la mémoire, qui étaient un codage pictographique, se sont transformées au Moyen Age en idéogrammes d'un contenu textuel, pour devenir chez les hermétistes de la Renaissance des idoles, des images éfficaces par elles-mêmes.