FLATLAND

Edwin Abbott Abbott

 

 

Il parait que nous vivons dans un monde en trois dimensions. C'est tout du moins ce que nous affirment les géométres. Mais cette affirmation sur laquelle toute les références de notre univers, de notre "espace" reposent est par nature inverifiable.

Les habitants de Flatland vivent eux dans un univers à deux dimensions (sur un plan ; à noter que cela fut notre cas jusqu'a ce que nous découvrions que notre Terre n'est pas plate !). Ils sont incapables de concevoir qu'il puisse exister quelque chose qui serait en hauteur (et vont même jusqu'a condamner les hérésiques qui tentent de le démontrer). Tout comme nous sommes incapables de donner une forme à un monde qui aurait quatre, cinq ou six dimensions (a noter tout de même que la quatrième dimension est representée pour nous par le concept de temps dans la théorie de la relativité de Einstein). Il s'ensuit, en tout logique qu'un univers plat est tout aussi raisonable ou arbitraire qu'un univers tridimensionnel. C'est ce théorème dont Abbott tente la démonstration dans Flatland. Nous nous trouvons ainsi projetée dans un univers où des étres plats se déplacent, s'organisent dans un espace plan. A Flatland, toute vie sociale repose sur l'angle : plus un angle est aigue, plus il dangereux pour ses congéneres et plus sa classe socile est basse. Les plus basses classes de ette société sont ainsi representés par les triangles isocèles, viennent ensuite les équilatéraux, les carres, pentagones... jusqu'au polygone au nombre d'angles tellement important que l'on pourrait les confondre avec des cercles.

Tous les fondements de cette société vont basculés le jours où le héros du roman entre en contacte avec un étre venu de Spacelande (l'univers en trois dimensions) qui va lui prouver l'existence de la hauteur. Les fondements de Flatland sont ainsi definitivement ébranlés et le découvreur de cette nouvelle notion serra écarté afin qu'il n'y ait pas de remise en question du système établis.

A Flatland comme ailleurs, tout repose sur l'apparence, sur la "configuration". De même que la peur et le refus de tout remise en question de ce qui semble étre établis.

Au travers de sa fable géométrique, Abbott nous montre son regard sur ses contemporains qui ne sont pas si éloignée de nous. De même que si l'on se penche sur la relation que les habitants de Flatland ont avec la troisième dimension, elle est analogue à notre propre relation à la quatrième dimension ou envers certaines nouvelles notions ou technologies.Il est en effet à noter que sur Internet, la recherche de la notion de "quatrième dimension" mène bien souvent (ormis quelque seminaires sur la philosophie des mathématiques et sites sur Einstein) à des sites plus ou moins mystique ou séctaire !