1.II.b. La révolution scientifique

L'attaque contre la physique newtonienne s'est opérée sur trois fronts : la théorie de la relativité à remis en cause l'absolu du temps et de l'espace ; la théorie quantique a mis à mal l'idée d'un processus contrôlable de mesure ; enfin, la théorie du chaos a dénie la pertinence des systèmes d'analyses quand ils concernent des sujets comme les populations, la météo et les flux autoroutiers. Le résultat de ces attaques est que le hasard semble appartenir à tout système.

Aussi l'esprit de la physique au XXe siècle a été dominé par l'idée qu'un résultat numérique dépend de la relation de l'observateur à son sujet. Tout comme les futuristes, les scientifiques ont exploré la nature relative du point de vue et la possibilité de descriptions multiples de la réalité. C'est cette tendance que l'informatique a reflétée car il est bien vite apparu que l'idée d'un ordinateur fondé sur le modèle newtonien de l'univers n'était pas viable. Bien vite, avec des personnes comme Bush, l'ordinateur a été pensé non plus comme une machine prolongeant le corps mais comme une machine augmentant l'intelligence humaine. La juxtaposition de différentes techniques a servi à doter l'ordinateur de périphériques de saisie et d'affichage et d'éléments comme les hypertextes et les fenêtres, faisant de celui-ci ainsi un véritable espace de navigation dans lequel s'intègrent de l'image, du texte, du son et de la vidéo.

L'étude des interfaces, notamment graphiques, par des personnes comme Kay avait pour objet de mettre l'ordinateur dans les mains de tous les travailleurs comme une aide à la réflexion. Dès lors l'ordinateur pouvait être considéré comme un média qui change le contexte de réflexion de toute une civilisation.

[Page précédente] [Plan du document] [Plan du chapitre] [Page suivante]